Quotidien d'une artiste autodidacte
présentation de ma démarche artistique a travers les outils que j'utilisemes Carnets artistiques
A partir de ma Compozia n°15 illustrant la ville de Nantes, ma démarche artistique s’est affinée. J’ai commencé à utiliser un carnet pour mes notes et mes croquis, alliant ma passion du dessin à mon péché-mignon : fouiner dans les papeteries nantaises. Les carnets sont des objets que j’adore sentir et manipuler. Le fait de remplir ces carnets me motive à reprendre mon travail parfois fastidieux (parce que je lis beaucoup, fais des recherches, dessine de petits détails sur de grands formats …). Ils me permettent de préparer l’illustration, structurer mon travail, organiser mes idées, faire des essais avant de me lancer. Ils m’aident à me sortir de mes phases de blocage, par le simple fait de tourner les pages et de visualiser la progression accomplie. Ils sont devenus pour moi de précieux outils artistiques qui nourrissent mon inspiration. Plus mes travaux ont progressé et plus les carnets qui les accompagnent se sont développés également.
Ce premier carnet artistique m’a servi pour mon projet sur Nantes, puis celui sur Jules Verne. Bien que pour ce dernier j’ai aussi utilisé un classeur, car j’avais fait beaucoup de recherches iconographiques (notamment sur les gravures qui accompagnent les romans). Le carnet n’aurait pas suffi. Dans cette présentation, j’ai sélectionné les pages les plus représentatives.
Il y a ensuite eu ce cahier artisanal tibétain que j’ai longtemps désiré, avant de demander à me le faire offrir, et que j’ai longtemps gardé vierge avant d’oser en faire quelque chose. Mes projets sur la mythologie égyptienne et l’Odyssée y ont trouvé finalement leur place. C’est un objet très plaisant à manipuler et à couvrir de notes et de croquis.
Le recours aux marqueurs nécessite de faire parfois preuve de self-control et d’improvisation. Il m’est plusieurs fois arrivé d’avoir à faire face à des accidents regrettables : lorsque le marqueur arrive en fin de vie, il meurt pour ainsi dire en versant de petites tâches si on le secoue sans y prêter attention… Il faut alors développer des parades et des entourloupes pour rattraper le dessin. Une épreuve cruelle mais pleine d’enseignements….
J’ai également développé toute une section dédiée au 72 micro-saisons japonaises (et 24 périodes saisonnières) en lien avec ma 21ème Compozia sur les Geishas des 4 Saisons.
mon Artjournal
En parallèle de mes carnets de croquis et de mes illustrations qui leurs sont associées, je confectionne indépendamment ce que l’on appelle communément aujourd’hui un « Artjournal »*
* J’aurais aimé pouvoir utiliser plus simplement le terme français mais il existe une méthode thérapeutique spécifique développée par Anne-Marie Jobin appelé « Journal Créatif®« . C’est à cause de ce copyright que je suis contrainte d’utiliser le terme générique anglais « Artjournal ». C’est bien dommage d’avoir privé toute une langue d’une expression courante pour des raisons de marketing, mais le but d’un Artjournal c’est de se détendre…
L’Artjournalling est une activité créative simple et accessible, où se mêlent dessin, collage et calligraphie, un activité qui se rapproche des albums souvenirs, des herbiers, des journaux intimes et carnets de rêves, … etc. Les possibilités sont infinies, et c’est ce qui fait à la fois la richesse et la simplicité de cet outil artistique.
Le mien est un recueil de citations littéraires et philosophiques, principalement. J’y rassemble une anthologie d’aphorismes, de poèmes, de citations à méditer. C’est pour moi un outil autant artistique que philosophique ; une activité et un outil participant à mon processus artistique, nourrissant mon inspiration et mon envie de continuer à explorer des sujets littéraires et mythologiques.
Mes Livres
Parce que ma démarche artistique se tourne désormais de plus en plus vers des sujets littéraires et mythologiques, il me faut bien sûr présenter aussi mes livres. Héritage de mes études universitaires, je lis avec crayons et surligneurs à la main, cela m’aide à me concentrer sur mon travail de lecture préparatoire avant d’exécuter l’illustration. Je n’ai évidemment pas la même attitude que lorsque je lis un roman policier, un soir d’automne, une tasse de thé à la main. C’est pourquoi, pour mon projet Jules Verne, j’avais d’une part des livres de poche que je pouvais couvrir de notes et de codes couleurs, et d’autres part ma belle collection Hetzel gardée intacte.
Mon espace de travail
Lorsque j’ai commencé à m’engager dans cette voie artistique, je sortais à peine de mes études et vivait dans un modeste studio puis un petit appartement 2 pièces que je partageais avec mon conjoint. Nous n’avions pas beaucoup de place et je n’avais, de fait, pas d’espace de travail à proprement parlé. J’ai aujourd’hui la chance d’avoir pu aménager dans notre maison une pièce agréable, entière, propice à la fois à la détente et au travail artistique, un véritable atelier dans lequel je peux m’exprimer pleinement.