Origines & Evolution
de mon style
Du coloriage de mandalas au Zentangle Inspired Art, annonçant l’avènement de compositions plus élaborées, je vous dévoile ici les origines de mon nom d’artiste (Compozia) et l’élaboration progressive de mon style et de ma démarche artistique.
1. Origines puisées dans les Mandalas et le Zentangle
Tout à commencer vers l’âge de 9 ans, lorsque ma mère m’a rapporté un cahier de mandalas à colorier ; qu’une artiste de la région, nommée Laurence Hervouët, vendait sur un stand. Il m’a plu, mais assez vite colorier ne me contentait pas. Je voulais les dessiner moi-même. Je m’en suis alors inspirée pour créer mon propre cahier de mandalas.
Je dessinais des motifs uniquement abstraits, de manière très spontanée, peu réfléchie, sans but précis, dans une simple perspective de détente par le dessin. A ce moment, j’étais proche de la méthode dite du Zentangle© (commercialisé par un couple américain, les Américains ont le don de concevoir tout ce qui existe dans une optique capitalisme, mais je referme vite cette parenthèse…)
↑ Je n’ai malheureusement pas de photo de moi en train de colorier le cahier de mandalas, mais je l’ai conservé et en voici une page. Sur la photo de moi, je n’ai pas 9 ans, je suis plus jeune et encore en maternel. Mais elle témoigne de mon goût précoce pour le dessin.
J’en ai dessiné 1, puis 2, puis 3 … Et j’ai continué à en dessiner pendant toute mon enfance et adolescence. Je voulais absolument atteindre le nombre de 20, comme Laurence. Je suis allée jusqu’à 22, et cela m’a pris plusieurs années. C’était un projet que je n’avais jamais enterré, sur lequel je revenais de temps en temps, au gré de mes essais artistiques de jeunesse. Je me souviens que je demandais à mon père de me les photocopier à son travail, pour pouvoir colorier les copies et garder les originaux intacts. Je les ai toujours…
J’ai d’abord dessiné des mandalas ronds classiques. Arrivée au n°19, recherchant un peu de nouveauté, j’ai tenté le format carré. Puis à partir de 2012-2013, les ronds et les carrés ne me suffisant plus, j’ai commencé à remplir des pages A4 entières. En m’imposant juste une petite contrainte de formes à chaque fois (que des rectangles, ou que des frises …).
2. Balbutiements, mes premières compositions
Petit à petit, de la contrainte de forme, je suis allée jusqu’à m’imposer une thématique, déterminant le choix des motifs à dessiner. J’ai donc commencé à faire des recherches visuelles autour du sujet sélectionné, à avoir des feuilles de brouillon, d’essais graphiques (ce que je ne faisais pas avant). Je me suis également constituer un répertoire dans lequel ne figuraient pas que des motifs « certifiés Zentangle », je puisais mes motifs dans diverses sources d’inspiration, dont la culture japonaise, entre autres.
« My Inspiration Book », couverture de mon répertoire de motifs
J’étais à l’époque très inspirée par le dessin de motifs et par ce courant tout en étant restant très affranchie de ses règles. J’étais donc davantage dans une mouvance dite « Zentangle Inspired Art» (Z.I.A). C’est ce sigle qui est à l’origine de mon nom d’artiste : « Compozia » pour Compositions en Zentangle Inspired Art. Ce nom témoigne de mes débuts, des origines et de l’évolution de mon style. Et j’utiliserais ce terme inventé pour la numérotation et nomination de mes premières œuvres.
Mes premières Compozias
Je ne dessinais plus seulement de l’abstrait, j’intégrais de plus en plus d’éléments figuratifs (fleurs, oiseaux, personnages…). Je recherchais plus que de la simple relaxation, j’aspirais à créer quelque chose d’harmonieux, de cohérent et de réfléchi, construit autour d’un sujet précis.
Mes recherches iconographiques (de motifs, de modèles …etc.) étaient plus poussées. Mes compositions sont devenues progressivement plus denses, plus fournies en détails. C’était des œuvres encore balbutiantes mais elles annonçaient la venue de futures compositions de plus en plus élaborées.
↑ Cette œuvre « A l’aube d’un autre jour » occupe une place toute particulière dans l’évolution de mon style et de ma démarche artistique, elle marque un tournant. C’est la plus personnelle et la plus spontanée de toutes. En savoir plus dans cet article…
← Juxtaposées, la N°4 et la N°10 témoignent de mes améliorations tant au niveau du dessin en lui-même et que de la composition. « Ondes » porte les numéros 10 et 4bis car elle a vocation à remplacer cette première n°4 qui – il faut le dire – a un aspect encore enfantin.
3. L’avènement de compositions plus élaborées :
Jusqu’à la 14ème Compozia, mes recherches pour la réalisation de ces modestes compositions se cantonnait à un aspect purement iconographique. Je ne compilais que des catalogues d’images inspirantes dans des classeurs et porte-vues.
A partir de 2018-2019, à partir de la 15ème Compozia « Tableau Nantais », et plus encore avec la 16ème « Jusqu’aux bouts du monde » sur les romans de Jules Verne, un changement fondamental va s’opérer. Les recherches que j’effectue pour élaborer mes compositions sont désormais historiques et littéraires. La lecture prend une place déterminante dans ma démarche artistique. Je lis et me documente de plus en plus en amont du dessin et tout au long de son exécution. Je me tourne vers l’illustration de sujets mythologiques et patrimoniaux. Mes œuvres prennent une dimension culturelle et pédagogique.
Je réfléchis davantage à la structure générale de l’œuvre, j’élabore des plans de composition avant d’entamer l’illustration. Et je compile mes recherches dans des carnets qui prennent – au fur et à mesure de mes projets – une valeur plus artistique qu’auparavant. Ces carnets deviennent des objets d’art à part entière tout en demeurant indissociables de l’œuvre qu’elles accompagnent.
Conclusion :
Ce qui ressort de cette évolution artistique, c’est l’expression de quelque chose qui peut paraître très scolaire dans ma démarche artistique. Même lorsque j’en étais qu’au stade du Zentangle et des Mandalas, plus spontanés, il y avait quelque chose qui demeurait rigoureux. J’étais en effet une enfant très studieuse, très scolaire et méthodique. J’étais une excellente élève, qui n’est pas devenue enseignante comme prévu, mais cet épisode de ma vie j’en ai fait autre chose. J’ai investi mes capacités différemment….
Malgré tout, paradoxalement, je trouve dans mon travail artistique la liberté qui me manquait pendant mon adolescence et aujourd’hui dans ma vie professionnelle. J’y exprime le plaisir de me cultiver et d’apprendre par moi-même, de partager mes connaissances et réflexions, de les mettre en relation avec mon affect et mon monde intérieur. Et j’aimerais adresser à cette enfant que j’étais sur la photo, un sourire tout aussi éclatant que le sien.
Des très belles oeuvres qui ne cessent d’être de plus en plus fournies, et de plus en plus documentés et surtout de plus en plus jolie. Des petits clins d’oeil disséminés a droite et a gauche, qui font plaisir a être trouvés quand l’on apprécie le thème, ou qui donne envie de rechercher par soit même les références quand on ne les a pas. Tes compozias reflètent un univers riche et foisonnant à l’image de ta créativité. Hâte de voir d’autres compositions sur des thèmes ou univers familiers qui je suis sur, seront retranscript avec justesse. Une évolution pas seulement artistique mais aussi personnelle qui est très touchante et dans laquelle j’espère continuer t’accompagner.