Achevée en novembre 2023, mon œuvre « Ornithologia n°1 » rassemble 93 espèces d’oiseaux visibles en France métropolitaine. Chacun d’entre eux mériterait un petit texte descriptif. De même que de très nombreux oiseaux auraient mérité tout autant leur place sur cette illustration. Mais le temps et l’espace de dessin étant limités, il m’a fallu faire des choix, aussi bien dans la composition de l’œuvre que dans la rédaction de cet article, pour ne retenir que 10 oiseaux remarquables à commenter.
mapping interactif pour découvrir l’œuvre complète et ses 93 espèces représentées
I. Le Guêpier d’Europe :
Son plumage chatoyant offre une vaste palette de couleurs aux notes tropicales, allant du jaune pâle au bleu-turquoise, qui lui confère une rare élégance. Le guêpier d’Europe ne peut que figurer parmi les oiseaux remarquables de France.
Son nom témoigne de son régime alimentaire, chassant en vol des insectes hyménoptères (guêpes, abeilles, frelons, bourdons). Le guêpier se nourrit également d’autres insectes volant tels que les papillons, libellules, cigales, …. On peut l’apercevoir perché sur un fil téléphonique, un piquet de clôture ou sur une branche pour guetter ses proies.
Les hyménoptères passant l’hiver blottis dans leur ruche, les guêpiers sont des oiseaux migrateurs, pouvant parcourir jusqu’à 10 000 km. Ils hivernent en Afrique centrale et Afrique du Sud. Les couples se forment pendant cette période hivernale africaine et s’unissent pour la vie. A leur retour en Europe, les femelles suivent leur partenaire vers leur terre natale. Les couples, formant des colonies, s’installent dans des prairies et vastes clairières à proximité d’un cours d’eau. Les sols meubles d’une berge ou d’une sablière leur permettant de creuser un nid. Dans ce terrier – dont la galerie peut atteindre 2.50m de long – les femelles pondent 4 à 7 œufs, partageant la couvaison avec leur partenaire.
Oiseau en quête de soleil, lorsque le guêpier revient en France entre le mois d’avril et le mois d’août, il occupe essentiellement les territoires du Sud (Provence, Corse, Roussillon…) mais aussi les vallées de la Loire, de la Sâone, du Doubs… Il est visible également en Touraine ou région parisienne à l’occasion. En raison du réchauffement climatique, il gagne de plus en plus les régions septentrionales, mais la population globale de guêpiers d’Europe n’en demeure pas moins en baisse.
II. Le Tichodrome échelette :
D’un plumage exceptionnel et d’un mode de vie hors du commun, le tichodrome échelette est sans nul doute un oiseau spectaculaire. Il vit continuellement sur des parois rocheuses difficilement accessibles (de 400 à 3000 m d’altitude), grâce à des conditions d’adaptation qui font de lui un oiseau des plus fascinants, tant pour les ornithologues que pour les photographes animaliers.
Ses ailes larges et arrondies parées de points blancs et de grandes tâches écarlates, ainsi que son vol, lui valent le surnom d’oiseau-papillon. Pourtant, lorsque ses ailes sont repliées, contre son petit corps de 17 cm, il devient presque invisible. Le reste de son plumage étant gris et noir, il se fond parfaitement dans le décor rocheux qui l’environne. Son bec fin et allongé lui permet de sonder les anfractuosités dans la roche pour dénicher les insectes, les araignées et les invertébrés dont il se nourrit.
Sa dénomination reflète son mode de vie. Il tient son nom du grec ancien : Tichodromidae désigne le nom de sa famille – dont il est le seul et unique représentant – ce qui signifie littéralement « qui courre sur les murs ». En français, le terme « échelette » signifie également « oiseau grimpeur ». Il niche en effet à l’intérieur des falaises, le mâle se chargeant de trouver l’emplacement idéal, une crevasse adéquate dans la falaise, la femme se chargeant de construire le nid avec des éléments d’originale végétale (herbes, lichens…) mais aussi animale, tels que des poils de chamois.
C’est un oiseau présent sur tout le continent eurasiatique, son statut de conservation est classé en Préoccupation Mineure (LC) à l’échelle mondiale et européenne. En France, il est classé en Quasi-Menacé (NT) et vit dans tous les massifs montagneux (essentiellement dans les Pyrénées et les Alpes, mais aussi dans le Jura et le Massif Central). L’hiver, présent à des altitudes plus basses, il peut être plus facilement observé, sur les parois de vieux édifices en pierre. Ainsi, apparait-il à de très rares occasions aux environs des châteaux de Chenonceau ou d’Amboise.
III. La Grue cendrée :
Son port de tête altier fait d’elle l’un des oiseaux les plus gracieux d’Europe. De son corps élancé aux notes grises, noires et blanches dénote une petite tache rouge au sommet de sa tête. Cette touffe de plumes à l’arrière, qui accentue son charme, n’est pas formée par sa queue très courte mais provient de ses grandes ailes. Cet oiseau à la démarche majestueuse est également connu pour la singularité de sa parade nuptiale, semblable à une danse de ballet au cours de laquelle s’effectue des sauts, des courbettes et des jetés de brindilles.
La grue cendrée est à la fois fidèle et grégaire. Le couple est monogame. Pendant la période nuptiale, il adopte un comportement plus territorialiste replié sur le nid et le couple, mais c’est un oiseau qui vit majoritairement en colonie, hivernant dans de vastes zones marécageuses ou campagnardes.
Le comte de Buffon décrit le comportement grégaire des grues ainsi : « à terre, les grues rassemblées établissent une garde pendant la nuit, et la circonspection de ces oiseaux a été consacrée dans les hiéroglyphes comme le symbole de la vigilance. La troupe dort la tête cachée sous l’aile, mais le chef veille la tête haute […] ». Il faut ajouter qu’elles dorment sur une seule patte dans une zone humide, la présence de quelques centimètres d’eau apportant une sécurité supplémentaire. De même que le « chef » vari, le terme « vigie » conviendrait davantage. Les grues volent en V en grand groupe, avec à la pointe du V un guide, qui une fois fatigué est remplacé et prend place à l’arrière.
La grue cendrée ne niche pas en France, il n’y est que de passage au cours de la migration, venant du Nord de l’Europe (Scandinavie, Sibérie, Allemagne…) pour se rendre en Espagne ou en Afrique. Elle traverse l’hexagone, entre novembre et mars, dans un axe allant de l’Alsace vers le Pays Basque, faisant halte notamment en Champagne au lac de Der.
IV. Le Macareux moine :
Parmi les oiseaux remarquables figure évidemment le macareux moine. Reconnaissable entre tous, son bec bariolé lui confère le surnom de « clown des mers ». Son œil entouré d’un triangle noir et souligné d’un fin trait lui donne un air presque mélancolique. Son histoire est en effet tragique : il est devenu l’emblème de la LPO car il a été le premier oiseau protégé par la Ligue. Le macareux était victime de terribles massacres sévissant jusqu’au début du XXème, il a survécu de peu à l’extinction définitive. C’est une espèce encore très vulnérable de nos jours, à l’échelle européenne, classée VU selon l’UICN, souffrant de la pêche intensive et des marées noires.
Le macareux moine est un oiseau pélagique (qui vit essentiellement en pleine mer). C’est donc un oiseau difficile à observer. Il n’est présent sur les côtes atlantiques (surtout bretonnes pour le territoire français) que l’été pendant la période de nidification. Le macareux vit sur la partie herbeuse au sommet des falaises escarpées, creusant un terrier ou réutilisant un ancien terrier de lapins abandonné, dans lequel il dépose un unique œuf par période de reproduction. Ce qui explique aussi la vulnérabilité de cette espèce.
C’est un oiseau des mers au comportement très grégaire qui niche et chasse en colonies, occupant la Mer du Nord, l’Océan Arctique et le nord de l’Atlantique. Grâce à ses courtes ailes noires, il peut nager aisément. Ses pattes palmées orange vif lui permettent également de courir sur l’eau pour prendre son envol. Excellent plongeur, dans son gros bec tricolore, il peut stocker plusieurs poissons à la fois.
V. La Panure à moustache :
La panure à moustaches est un oiseau sédentaire vivant caché dans les roseaux, à proximité des eaux douces ou saumâtres d’un marais, d’un lac ou d’un fleuve, à l’abris des regards dans de grandes roselières denses et touffues. C’est à leur cri distinctif qu’on les repère (écouter en cliquant ici).
Ses étonnantes moustaches, partant des lores et s’étalant jusqu’à la base du cou, sont visibles uniquement chez le mâle. Sa tête est gris pâle, son poitrail blanc, et le reste de son corps présente des teintes fauve-châtain, avec des liserés noirs et blancs. La femelle, comme souvent chez les oiseaux, présente des couleurs assez similaires en plus terne.
Très agile, elle est capable de se percher entre deux roseaux en s’agrippant à chaque tige avec ses doigts. Les couples monogames dorment souvent ensemble perchés sur une même tige. La panure vit en colonie réunissant une quarantaine d’individus. Le nid est construit dans un massif de roseaux (dit aussi phragmites) à quelques centimètres au-dessus de l’eau ou de la vase. Il est constitué d’éléments issus des plantes aquatiques (notamment les fibres de phragmites) et est garni de plumes.
Cette espèce, bien que ressemblant fortement à une mésange, appartient à une famille différente. Elle se répartit sur toute la zone tempérée du continent eurasiatique. Elle est vulnérable face aux hivers rigoureux et à l’assèchement des marais.
VI. Le Martin-pêcheur :
Je ne pouvais bien sûr pas oublier le martin-pêcheur, dont le plumage est si attirant, proposant un harmonieux mélange d’orangé et de bleu-turquoise, parsemé de petites tâches et de reflets métallisés. Ce bleu si envoutant n’est pas lié à un pigment mais à un jeu d’optique causé par la structure des plumes réfléchissant la lumière et à la présence de protéines de kératine qui chez les oiseaux leurs assurent une peau imperméable.
Le martin-pêcheur possède de toutes petites pattes rouges. Son bec fuselé en forme de dague est particulièrement long pour un oiseau de cette taille (4 pour 16 cm, soit un quart). Sa morphologie aéro- et hydro-dynamique est toute destinée à la pêche. Perché au-dessus de l’eau, il se tient à l’affut de ses proies, puis plonge obliquement telle une flèche bleue, à près de 80km/h, ne provoquant qu’une minuscule onde de choc, extraordinairement faible, à la pénétration dans l’eau (à découvrir en vidéo ici). Il se nourrit surtout de petits poissons (2 à 3 cm de long).
Oiseau des rivières, il affectionne tout particulièrement les cours d’eau lents et limpides. Il fréquente également les lacs, les étangs, les canaux et les estuaires, à condition qu’il y ait de la végétation pouvant lui servir de juchoir. Son nid est placé au plus près de l’eau : le couple creuse un terrier horizontal dans la terre meuble des berges. Un même terrier de martins-pêcheurs peut servir plusieurs années durant, à un ou plusieurs couples différents.
Si l’approvisionnement en nourriture est abondant, une seconde nichée peut coïncider avec la première : le couple prépare une seconde cavité dans le terrier, la femelle se concentre sur sa nouvelle ponte tandis que le mâle s’occupe des premiers poussins. Ils grandissent rapidement, quittant le nid à l’âge d’un mois environ et pouvant plonger quelques jours après leur sortie.
C’est une espèce peu menacée et largement répartie, de la Scandinavie jusqu’en Indonésie, présent aussi au nord de l’Afrique. Toutefois, de par son mode de vie, le martin-pêcheur est très vulnérable face à la pollution des rivières et aux réaménagements des voies d’eau. En France, il est donc protégé. C’est un oiseau magnifique mais particulièrement farouche, difficile à observer. Il faut repérer ses lieux de prédilection et attendre sa venue en tenue de camouflage.
VII. Le Garrot à œil d’or :
J’ai un faible pour les oiseaux de la famille des Anatidés et tout particulièrement pour ce petit canard plongeur à la tête si étonnante, aux reflets verre bouteille. Ce trait typique est visible uniquement chez le mâle car comme la plupart des canards, cette espèce se caractérise par un dimorphisme sexuel prononcé. La femelle arbore un plumage brun sur la tête, un collier blanchâtre au cou et un corps gris cendré.
Le garrot à œil d’or vit dans des lacs entourés d’une vaste forêt, de conifères de préférence. Mais en période d’hivernage, on peut le trouver aux abords d’un estuaire. Il niche essentiellement dans des trous d’arbre. Assez casanier, il peut utiliser plusieurs années consécutives le même lieu de nidification. Il n’est présent en France qu’en période de migration et d’hivernage, d’octobre à fin avril, surtout dans la moitié nord de l’hexagone.
Il vole en rasant l’eau de ses ailes courtes qui battent très rapidement l’air, produisant un son proche du tintement d’une clochette. C’est également un excellent plongeur et un charmeur hors pair lors de ses parades nuptiales, au cours de laquelle le mâle bascule la tête vers l’arrière, bombe son poitrail blanc, pointe son bec vers le ciel et émet des sons similaires au remontoir d’une montre à gousset.
VIII. Le Pic vert :
De la famille des Picidés, le pic vert est morphologiquement adapté à la vie arboricole, pourvu de quatre doigts aux griffes puissantes, dont deux tournées vers l’avant et deux tournées vers l’arrière. Il se remarque facilement par sa tête vermillon et son plumage vert teinté de jaune qui le distingue.
C’est une espèce peu farouche qui vit dans les zones urbaines et péri-urbaines, pourvu qu’il y ait une clairière ou un bosquet à proximité. Le pic vert apprécie les forêts de feuillus peu denses, préférant les espaces forestiers assez ouverts. On le trouve également dans des haies arborées ou des vergers. Il est donc visible partout en France. Pas toujours perché sur les troncs d’arbres, il cherche également sa nourriture au sol. Il n’est pas rare en effet de le voir sautiller dans l’herbe. Insectivore, il apprécie tout particulièrement les fourmilières, y enfonçant son bec pour collecter les fourmis avec sa langue.
Contrairement à son cousin le pic épeiche, le pic vert ne travaille le bois que pour la nidification. Il a besoin de vieux arbres, de bois tendre et de bois mort comme les chablis, pour y creuser son nid (qu’on appelle la loge), dans lequel la femelle déposera 5 à 7 œufs. Elle couve la journée, le mâle prend le relai la nuit. Les poussins naitront nus et aveugles. S’émancipant petit à petit, au bout de trois semaines, la famille se scindera en deux groupes, chacun des adultes prenant en charge une partie des jeunes. Le nid abandonné sera réutilisé par d’autres animaux : des oiseaux comme la chevêche d’Athéna, des invertébrés ou des petits mammifères.
IX. Le Grand-Duc d’Europe :
Parmi les 10 oiseaux remarquables à retenir, il me faut évoquer le plus puissant et le plus grand oiseau de proie nocturne d’Europe : le hibou Grand-duc. L’envergure de ses ailes peut aller de 160 à 188 cm. Grand mais léger, il ne pèse que 2.5 kg en moyenne tandis que son corps mesure entre 60 et 75 cm de haut. Son plumage chamois et brun-noir, moucheté et strié de marques brunes sur son ventre plus pâle, lui fournit un excellent camouflage. Duveteux et flexible, son plumage lui assure également un vol souple particulièrement silencieux. On le reconnait facilement au V caractéristique formé par ses grandes aigrettes, comme des sourcils prolongés lui donnant une allure noble et distinguée. Ces aigrettes ne sont pas des oreilles, elles ne jouent aucun rôle dans l’ouïe (qu’il a d’ailleurs très fine). Elles se dressent lorsqu’il hulule et lorsqu’il défend son territoire.
C’est un oiseau sédentaire et solitaire, qui vit seul en dehors de la période de reproduction. Il occupe les vallées encaissées, à la fois boisées et rocheuses, dans les zones de moyenne montagne. Chasseur silencieux et agile, c’est un prédateur redoutable, au bec crochu et aux serres puissantes. C’est à la tombée de la nuit ou à l’aurore qu’il opère, s’en prenant à toutes sortes de proies de tailles diverses : insectes et petits rongeurs (comme le campagnol et le scarabée), le hibou Grand-duc est tout aussi capable de capturer des reptiles, des belettes et des renards (voire parfois des faons). Il affronte même d’autres rapaces comme l’épervier, le faucon ou son cousin le hibou Moyen-duc.
Chasseur chassé, le Grand-duc a été victime de persécution du fait des superstitions populaires. Le hibou était associé au froid, à la nuit et à la mort dans la mythologie égyptienne. Dans le bestiaire médiéval, on le considérait comme une créature des ténèbres, un être diabolique, un messager funèbre. Dans les chaumières, on racontait que celui qui entendait hululer un hibou perdrait bientôt un proche ou deviendrait stérile. En Afrique également, et encore aujourd’hui, le hibou incarne la possession démoniaque. Plus généralement, de par sa vie nocturne et son hululement (à écouter ici) considéré comme lugubre, cet oiseau est symbole de tristesse et de solitude. Seuls les Indiens d’Amérique du Nord lui attribuaient un pouvoir bienveillant et protecteur. Aujourd’hui, afin de lutter contre son extinction, comme le loup, le hibou a été réintroduit en France, dans le Vosges, le Jura et les Ardennes.
X. La Perruche à collier :
Curieux choix final me direz-vous… La perruche à collier peut paraître comme un intrus, presque un canular. Il s’agit en effet en Europe d’une espèce férale : une espèce introduite issue de la captivité qui est retournée à l’état sauvage. Arrivées en France dans les années 70, des perruches à collier vivent désormais en liberté dans nos contrées et peuvent être observées dans les parcs, dans les espaces citadins boisés. La ville de Roubaix abrite par exemple un dortoir d’environ 4000 individus. La perruche à collier est en effet une espèce grégaire. Considérée comme une EEE (Espèce Exotique Envahissante), de nombreuses populations férales sont aujourd’hui présentes un peu partout dans le monde.
Si j’ai choisi cet oiseau parmi les oiseaux remarquables, c’est pour faire part de ce lien ambivalent, paradoxal, qui unit l’humanité à la nature. La perruche à collier est un oiseau remarquable au sens propre du terme, dans le sens où l’on remarque sa présence – une présence anormale, artificielle et invasive, dénaturée par l’être humain – mais la perruche n’y est pour rien et demeure en elle-même un très bel oiseau. Elle fait partie de notre patrimoine historique, culturel, à défaut d’être naturel. Ce qui motive mon choix de la représenter, c’est que la perruche est un bel exemple de la capacité d’adaptation des êtres vivants, lorsque cela leur ait possible. Malheureusement, de nombreuses espèces sauvages sont fragiles et ne peuvent résister à la suractivité des êtres humains. La perruche à collier est là pour questionner notre rapport à la nature, notre rapport à la beauté des oiseaux.
Illustration des oiseaux issue d’une oeuvre originale réalisée à la main et faisant l’objet d’un dépôt légal, elle est soumise au Copyright – tous droits réservés.
Montage / composition des images illustrant l’article réalisé sur Canva